4 - LA SAVOIE - DOCUMENTS - HISTOIRE - Documents de Savoie - - 12 - Avant que de passer aux quêtes qui se firent au-delà des Alpes et ailleurs, il est une oeuvre bien belle qui attire notre attention et qu'il nous suffira d'exposer pour la louer dignement. Mr Pelloux, ancien Juge-Mage, qui est de résidence à Bonneville, se mit à la disposition de l'Intendant, afin qu'il l'utilisât dans l'intérêt de ses chers compatriotes. Après s'être acquitté des commissions qui lui furent données, son coeur religieux et sensible se fixa sur les enfants des plus pauvres parmi les incendiés. Il se dit : que vont devenir ces pauvres enfants, quelques-uns n'ont plus de père, ni de mère ; qui les soignera, qui les élèvera, qui leur apprendra à prier Dieu et à observer sa loi sainte ? d'autres ont des parents, mais infirmes ; ils sont trop nombreux dans la famille, et ces chers petits seront oubliés Il faut leur procurer un asile où ils soient à l'abri de la misère, et où ils reçoivent une éducation convenable ; je le chercherai et je l'obtiendrai. Il commença l'exécution de son projet par lui-même : il ouvrit sa maison à douze de ces pauvres créatures, et, comme l'exemple est la première condition que l'on exige de celui qui convie les autres au bien, il n'eut pas de peine à se créer des imitateurs. Plus de soixante enfants ont été placés par ses soins pour deux ou trois ans. Madame Bastian de Bonneville s'est chargée de trois. Mr Brunier en a pris deux. M M les Curés d'Araches, de la Frasse, en ont adopté chacun un. Nous ignorons les noms des autres personnes qui se sont associées à cette oeuvre éminemment chrétienne. Au nombre de ces orphelins qui par leurs prières attireront les bénédictions célestes sur les maisons qui les ont accueillis, se trouvent les enfants Morallet, dont le sort nous a vivement intéressé depuis la nuit de l'incendie. Ils ne conservaient de leur parenté qu'un oncle prêtre infirme et sans ressource. Ce souvenir nous conduit en Piémont. Le Roi informé par Mgr de la situation de cet ecclésiastique, a bien voulu lui assigner une place à l'hospice des SS Maurice et Lazare. Il a payé les frais de voyage, et lorsqu'il a su l'arrivée du malade, sa Majesté a eu la bonté d'aller le voir et de s'entretenir assez longtemps avec lui.
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