4 - LA SAVOIE - DOCUMENTS - HISTOIRE - Documents de Savoie - - 13 - Vendredi 7 avril Aujourd'hui est le terme fixé pour les déclarations pour être inscrit comme électeur, mais personne n'a pensé à cela en sorte que la ville est obligée de faire elle-même les listes et d'appeler les électeurs. On vient déjà d'afficher la démolition du vieux sénat. La rue de Maché est arrêtée. Il parait que l'on va activer les travaux. C'est le résultat heureux de la victoire de Chambéry. Genin a reparu ; mais on ne voit plus Duclos. Bourbon aussi était parti et a reparu aujourd'hui ; mais il dit qu'il est allé à la campagne avec sa femme et qu'il n'avait pas pu revenir retenu par elle et par ses enfants. Il est capitaine de la garde nationale, cet honneur lui imposait l'obligation de ne pas s'éloigner. On est même allé jusqu'à le soupçonner d'avoir prêté la main au mouvement. Je ne le crois pas. Samedi 8 avril On commence à reprendre le cours de ses affaires. La ville est parfaitement tranquille. Il ne s'est rien passé d'extraordinaire sauf l'arrivée ici de deux commissaires du gouvernement français l'un de Belley, l'autre de Grenoble, qui sont venus réclamer les français, et on leur a promis qu'on les rendrait, en les faisant conduire jusqu'à la frontière. Ce qui a déjà été commencé aujourd'hui. Ils sont conduits par troupes de 20, par des soldats, et accompagnés de deux gardes nationaux qui les suivent en voiture pour les protéger. On évacue également les savoyards qui sont réclamés par leurs parents, ou par des personnes connues. Je comprends difficilement la conduite de notre gouvernement dans cette affaire. Je ne vois pas pourquoi les français, surtout ceux qui commandaient, ne seraient pas punis, c'est encore de la peur. Dimanche 9 avril On dit que les journaux des clubs de Lyon ont déblatéré contre Chambéry à l'occasion de la dernière affaire, et que Lyon était en émoi. Cette nouvelle commence à inquiéter. Il est même des gens qui craignent une seconde invasion. Elle est bien impossible, la première est tombée plus par le ridicule que par la force. Dans l'après-midi sont arrivés deux députés envoyés par la ville de Turin pour féliciter la ville de Chambéry. Ce sont Mrs De Marguerite et Ils ont été reçus solennellement à sept heures du soir à l'hôtel de ville. On ignorait en ville leur arrivée, en sorte qu'il y avait peu de monde pour assister à leur entrée.
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