Les monnaies ne racontent pas seulement l'histoire événementielle ou économique d'une cité. Elles sont aussi le reflet de sa vie spirituelle, culturelle ou religieuse.
Dans l'antiquité grecque, la monnaie était un des rares supports permettant de véhiculer une image. La tradition orale avait transmis de génération en génération l'épopée des dieux. Les monnaies, vases et fresques en avaient fixé certains épisodes.
Je vais donc essayer d'illustrer avec l'aide de plusieurs belles monnaies quelques uns de ces mythes.
Les Grecs avaient divisé leurs dieux, qui étaient tous immortels, en deux catégories :
1- La famille de Zeus, les dieux olympiens qui habitaient sur l'Olympe.
2- Les autres, beaucoup plus nombreux qui habitaient sur la terre.
Quand un dieu avait un enfant avec un autre dieu, cet enfant naissait, lui aussi, immortel. Mais quand un dieu s'unissait à un humain, l'enfant ne devenait pas automatiquement immortel.
Les Grecs s'étaient forgés leurs dieux à leur image, avec leurs qualités et surtout leurs défauts.
Parmi les dieux de l'Olympe, il faut retenir les plus importants.
Zeus (Jupiter chez les Romains) était le père des dieux. Il présidait l'assemblée des dieux et y réglait leurs différents. Il passait le reste de son temps en escapades amoureuses et, par conséquence, à veiller sur la foule de ses enfants illégitimes. Notons que Zeus avait autant de plaisir à enlever une jolie nymphe qu'un beau jeune homme comme Ganymède.
Zeus (vase peint)
Héra (vase peint)
Zeus avait comme légitime épouse, Héra (Junon), protectrice du mariage. Une de ses principales préoccupations consistait à tenter d'empêcher les aventures extra-conjugales de son mari et à poursuivre ses nombreux bâtards.
L'une de ses filles était Athéna (Minerve). Sa naissance reste une énigme pour les psychologues, car Athéna est sortie casquée, cuirassée et armée directement de la tête de Zeus. Sa nature même reste ambiguë. Les Grecs l'appelaient Parthenos, ce qui signifie la Vierge. Elle était la fille préférée de son père dont elle prenait sans cesse la défense. On pourrait la comparer à une Jeanne d'Arc de l'époque.
Athena (vase peint)
Aphrodite (vase peint)
Aphrodite (Vénus) était la fille de Zeus et de Dioné. C'était la déesse de l'amour, et c'était aussi une nymphomane qui trompait allégrement son mari Héphaistos (Vulcain) avec le beau et jeune Ares (Mars), dieu de la guerre.
Il y avait aussi Artémis (Diane), la déesse de la chasse. Elle ne s'entourait que de femmes et punissait chaque homme qui l'apercevait nue.
Artémis (vase peint)
Apollon (vase peint)
Artémis avait un frère jumeau, Apollon, dieu de la musique et des arts. On le représente toujours assez efféminé. Il a peu de succès avec les femmes et trouve son bonheur plutôt auprès de beaux jeunes gens. Le beau Jacinthe était un de ses petits amis.
Il faut encore nommer Hermès (Mercure) qui était le messager des dieux. C'était aussi le dieu des marchands et, conséquence logique, le dieu des voleurs et de tous ceux qui avaient à faire avec de l'argent. Les numismates le reconnaissent aussi comme leur patron. Mais Hermès était surtout l'homme de main qu'utilisait Zeus pour mener à bien ses aventures amoureuses.
Hermès (vase peint)
Une grande partie des histoires qui vont suivre aura donc trait aux aventures extraconjugales de Zeus et à leurs conséquences.
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