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- FRANCE - 2- La Banque Royale de Law
Devant le succès de la Banque Générale, le régent Philippe d'Orléans décide de la transformer en Banque Royale le 4 décembre 1718. Les billets de banque émis deviennent ainsi garantis par le roi. Dès 1719, la Compagnie du Mississipi absorbe d'autres Compagnies (Compagnie française des Indes orientales, Compagnie de Chine, etc ). La Compagnie des Indes est créée, celle-ci englobe toutes les Compagnies précédentes. En juillet, la Compagnie des Indes reçoit le monopole de l'émission de la monnaie en France, et en octobre les recettes générales de la France. John Law, par l'intermédiaire de la Compagnie des Indes, a désormais la mainmise sur l'ensemble du commerce extérieur de la France et sur son système fiscal. Les actions de la Compagnie des Indes servent alors à rembourser les importantes dettes de l'Etat. En janvier 1720, la Banque Royale et la Compagnie des Indes fusionnent, John Law est nommé Contrôleur Général des Finances. John Law cherche alors à remplacer la monnaie par les billets émis par la Banque Royale. Devant la prospérité initiale de la Banque Royale, plus de deux millions de personnes spéculent et obtiennent de tels billets en échange de leurs espèces métalliques en or et en argent.
En mars des rumeurs sont propagées suite à l'échange massif de billets par quelques actionnaires qui récupèrent leur mise en monnaies sonnantes et trébuchantes : ceux-ci avaient eu connaissance que le nombre de billets émis dépassait de beaucoup les possessions réelles de la Banque Royale. La confiance s'effondre. Cela crée plusieurs mouvements de panique, l'ensemble des porteurs de billets demandent alors l'échange contre de la monnaie. Cette conversion massive des billets auprès de la Banque Royale signe la banqueroute de celle-ci. Les billets de banque sont suspendus dès le premier novembre 1720. C'est la fin du système bancaire de John Law, celui-ci s'exile alors à Venise. La Banque Royale n'aura vécu que deux ans... Il est certain que les rumeurs ont été propagées au départ par des banquiers qui, devant la réussite fulgurante de John Law, ne supportaient plus de voir leur influence et leurs bénéfices diminuer... La France, dans cette affaire, y a trouvé son compte puisque toutes ses dettes ont été remboursées. C'est d'ailleurs le Régent qui a organisé la fuite vers l'étranger de John Law en lui fournissant un passeport au nom de Mr Dujardin... Cela arrangeait donc conjointement le pouvoir politique et le pouvoir financier que John Law quitte la France...
--------------------------------------------------------------------- Gilbert DOREAU a présenté la nouvelle édition de son livre lors du Salon International aux Billets de Banque à Maastricht (Hollande) en avril 2014 sur le stand de la société CGB.
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