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Tout commença en 1670 lorsque Dom Pérignon, moine cellérier de l'abbaye d'Hautvilliers fut intrigué par l'évolution du vin quelques années après sa mise en bouteille. Il découvrit ainsi le moyen de faire mousser le vin de Champagne. Au début, de simples chevilles garnies d'étoupe recouvertes de cire servaient à fermer les bouteilles. mais ce système était insuffisant face à la pression intérieure des bouteilles et les bouteilles elles-même cédaient parfois. Les bouchons de liège vinrent à la rescousse avec une fixation de fil de chanvre pour éviter que le bouchon ne s'en aille.

Puis un jour, vers 1855, une personne d'Avize : Nicaise Petitjean inventa le "Cheval de bois", appareil facilitant grandement les opérations servant à boucher les bouteilles de champagne car ce métier était très pénible. A partir de ce jour, un ficeleur pouvait boucher jusqu'à 1000 bouteilles par jour en 10 heures.

Ce système de fixation était assez instable : la ficelle pourrissant facilement dans les caves humides. Certains négociants ajoutaient donc un fil de fer torsadé pour plus de sûreté mais cela nécessitait l'utilisation d'une pince spéciale pour ouvrir la bouteille.

Des perfectionnements arrivèrent avec l'idée de faire une boucle sur le fil à ficeler (parfois agrémentée d'une pastille de plomb). On eut ensuite l'idée de préformer le fil de fer pour faciliter le travail des ouvriers et des machines virent le jour pour effectuer ce travail. Les premiers muselets apparurent ainsi vers 1881.

Pastille de plomb "Champagne" :

Le fil entamant le bouchon sous l'effet de la pression, l'idée vint d'intercaler une plaque d'étain ou de fer blanc emboutie. La plaque de muselet était née et vit beaucoup de modifications avant de devenir ce qu'elle est aujourd'hui.

Aujourd'hui, chaque année, des millions de bouteilles de champagne bouchées à l'aide d'une capsule et son muselet sont vendues dans le monde entier. Les producteurs eurent l'idée au début de décorer la capsule retenant le bouchon de la bouteille en y marquant "Champagne" avec une étoile, puis la capsule servit principalement de support publicitaire par la suite.

Les nombreuses variantes existant parmi les capsules firent naître la collection de capsules de champagne appelée aussi placomusophilie (de "plaque de muselet", le muselet étant le filet métallique retenant le bouchon par l'intermédiaire de la plaque métallique appelée communément "capsule").

Plusieurs modèles de capsules virent le jour : les capsules à encoches où le flan (capsule non emboutie) est découpé avec ses encoches :  aulieu d'un cercle normal.

Il y a aussi des capsules estampées : elles sont embouties en mettant en relief une inscription.

Exemple d'une capsule estampée et emboutie à la fois :

Les capsules actuelles sont embouties à partir d'un flan rond, le passage des fils métalliques est simplement formé avec le métal plissé (non plus découpé)

Aujourd'hui, les capsules servent surtout de support publicitaire auprès des marques de champagne et peuvent représenter certains événements : cuvées spéciales, représentation d'hommes ou de femmes (hommes politiques : Jacques Chirac, Charles De Gaulle, … ou bien le portrait de la fondatrice d'une marque : Veuve Cliquot …), de tableau d'artistes célèbres (exemple de la capsule signée par l'artiste Vassarelly de Taittinger), événements sportifs (Barcelona 92 chez Henri Abelé), … Ces sujets peuvent faire même l'objet de collections thématiques pour certains.

On voit maintenant que cette collection s'étend beaucoup; des capsules qui n'ont jamais servi à boucher une bouteille circulent , elles sont seulement destinées aux collectionneurs. C'est un peu dommage mais ce n'est pas une raison suffisante pour ne pas les garder. Il faut simplement espérer que ce phénomène ne s'étende pas à des seules fins commerciales.

L'intérêt essentiel de la placomusophilie est plus l'aspect esthétique que la valeur même. En effet, les capsules, quand elles sont disposées sur un support de velours sombre dans un cadre, forment un agencement de couleurs très joli. Les producteurs ont d'ailleurs un réel souci d'esthétique lorsqu'ils créent certaines capsules : il suffit pour cela de regarder des séries telles que les coffrets de capsules de DeCastellane, la série des tableaux chez Henri Abelé, ... L'intérêt porté par beaucoup de collectionneurs pour cette collection est aussi son accessibilité au niveau du budget. En effet, les capsules communes dépassent rarement quelques francs. De plus, la placomusophilie peut être pratiquée autant par des enfants que par des adultes, le classement et la compréhension des subtilités de certaines différences n'étant pas compliqués.

Je conseille aux personnes aimant collectionner de devenir placomusophile car cela est une collection très divertissante, assez ludique, qui peut facilement s'ajouter à d'autres collections. Si la placomusophilie ne vous intéresse pas, gardez au moins les capsules des bouteilles de champagne que vous pouvez boire (ce n'est pas très difficile de les entreposer) pour les collectionneurs de capsules de champagne. Vous pourrez toujours faire des échanges ou bien les donner, et c'est certain vous ferez des heureux....

AB - COLLECTIONNEUR

Bibliographie : Répertoire des plaques de muselets de Champagne - 1996 - Claude LAMBERT

Placomusophile : collectionneur de plaques de muselet

Ce bref aperçu historique vous a intéressé, vous avez besoin de compléments d'informations, vous avez des remarques à faire, des compléments à ajouter, alors n'hésitez pas à me contacter :           contact@multicollec.net

Je recherche toutes plaques de muselets en lots importants ou à l'unité, merci de me faire des propositions.