100 ans avant J.C.

Le STATERE des PARISII

Cette pièce fut frappée en or au premier siècle avant J-C par les habitants du Paris antique qui contrôlaient les échanges commerciaux sur la Seine.

Inspirée des statères émis par Philippe II de Macédoine (IVème siècle avant J-C), elle mêle inspirations iconographiques grecques (tête d'apollon) et stylisation celtique (l'oeil et la chevelure).

An 800

Le DENIER de CHARLEMAGNE

Fondé sur un étalon emprunté aux mesures de poids (1 livre = 20 sous de 12 deniers chacun), le système monétaire s'inscrit dans la logique duodécimale qui régit les échanges jusqu'à la Révolution Française.

Ce denier d'argent présente le portrait de l'empereur Charlemagne.

XIII ème siècle

L'ECU d'or de SAINT-LOUIS

Première pièce à présenter le symbole royal de l'écu de France, cette monnaie d'une demi-livre tournois (10 sous) fut créée au XIIIe siècle par le roi Louis IX pour concurrencer les monnaies étrangères des négociants vénitiens et florentins, et prendre ainsi rang dans le commerce international en plein essor.

1360

Le FRANC à cheval de JEAN II LE BON

Ce tout premier franc frappé en or, d'une valeur d'une livre tournois, fit rapidement figure de modèle pour de nombreuses monnaies occidentales.

Il représente Jean le Bon libéré du joug des anglais, à cheval et armé, dans une attitude guerrière.

La souplesse du modelé et l'exubérance du mouvement expriment avec force l'art gothique triomphant.

1577

Le FRANC de HENRI III

Premier franc en argent, cette grosse pièce frappée de 1575 à 1586, souvent rognée par ses utilisateurs, marque la stabilisation du rapport de l'or et de l'argent sur un quart de siècle.

En créant cette monnaie, Henri III avait dans l'idée de freiner l'entrée des pièces espagnoles dans la circulation monétaire française. et d'afficher ainsi sa pleine souveraineté sur la monnaie française.

1640

Le LOUIS d'or de LOUIS XIII

Le louis d'or signe la disparition du franc et inaugure la réforme complète du système monétaire français qui régira tous les échanges jusqu'à la Révolution.

Gravée de main de maître par un artiste et technicien hors pair, Jean Warin, cette monnaie permit le réapprovisionnement rapide de la masse monétaire française, perturbée par l'excès d'espèces étrangères et de monnaies rognées en circulation.

1795

La MARIANNE révolutionnaire

Première monnaie sur laquelle figure une effigie féminine, elle incarne le nouveau régime.

Créée par Augustin Dupré en 1795, elle s'inspire de Minerve, déesse de l'intelligence et de la sagesse, coiffée d'un bonnet phrygien symbole de la liberté obtenue. Cette monnaie a marqué l'imaginaire républicain.

Elle eut pour valeur faciale 1 centime, 5 centimes, 1 décime et 2 décimes.

1898

La MARIANNE de la IIIème République

En créant l'effigie du nouveau numéraire d'or de la IIIème république, Clément Chaplain, digne représentant de l'école française de sculpture, rénova l'esthétique monétaire républicaine figée depuis 1791.

En 1898, il signe une Marianne aux traits volontaires contrastés par la souple chevelure qui s'échappe du bonnet phrygien.

Elle eut une valeur faciale de 20 francs.

1962

La MARIANNE du "nouveau franc"

En 1958, lors du dernier changement d'étalon monétaire qui marqua le début du "nouveau franc", après la frappe des pièces de 1 et 5 francs, un concours fut ouvert pour les divisionnaires.

En 1962, le projet de Henri Lagriffoul fut alors retenu pour représenter, sous les traits de sa propre fille, une nouvelle allégorie de jeunesse et de féminité inspirée du portait de la Semeuse de Louis Oscar Roty.

Elle eut pour valeur faciale 5 centimes, 10 centimes, 20 centimes et 50 centimes.